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Bijoux de créateurs -2- Leksart, la passion du papier japonais, bijoux en origami

Voici la suite de notre dossier sur les bijoux de créateurs. Le début du dossier est ici.

La première créatrice que je vous présente est l’Atelier Leksart (Alexandra de son prénom). Elle réalise des bijoux en origami, à partir de papier japonais Washi, le résultat est époustouflant. Ainsi, J’ai découvert ses créations sur Facebook (et oui, ça a du bon les réseaux sociaux quand même !). J’ai été impressionnée par la finesse, la précision et la légèreté de ses bijoux en origami. Les papiers utilisés sont superbes, avec de magnifiques couleurs et motifs. La créativité d’Alexandra semble inépuisable, chaque nouveau bijou est un vrai bonheur. A la fois féminins et originaux, ces bijoux ont vraiment quelque chose d’exceptionnel.

Atelier Leksart - Alexandra
Atelier Leksart – Alexandra

A chaque fois, on plonge dans un univers de douceur qui me rappelle la si belle saison des cerisiers en fleurs au Japon. Alexandra n’est pas seulement une créatrice de bijoux, c’est une poête.

Alexandra a eu la gentillesse de répondre à mes questions pour nous faire partager et nous expliquer sa passion…

La naissance d’une passion

Alexandra a réalisé sa première création il y a 8 ans. Elle était en couple avec un japonais qui lui a un jour ramené un paquet de papier Washi en lui expliquant les caractéristiques précieuses de ce papier. Sa passion, c’est elle qui en parle le mieux : « De là, j’ai donc commencé à plier des origamis, puis une fois le paquet fini, je lui ai demandé de m’en envoyer encore plus ! Alors je me suis mise à plier et à plier, c’était envahissant car nous avions à la maison des origamis partout. Il fallait donc que je les fasse plus petites pour gagner de la place. Et en pliant de toutes petites grues japonaises, j’ai réalisé que je pouvais en faire des bijoux ».

Boucles d'oreilles Leksart, un bijou unique
Boucles d’oreilles Leksart, un bijou unique, comme vous !

De l’origami aux bijoux

« Très emballée par l’idée et passionnée des histoires que je pourrais transmettre à travers des créations, j’ai appris toutes les techniques de montage seule. Via des ateliers aux alentours de Rennes, Paris, où j’ai pu m’instruire en matériaux, en techniques de montage. Je voulais être libre dans mes créations en maîtrisant un maximum de technique. J’ai étudié l’esthétisme et la mode japonaise par des heures de lecture et d’échanges avec des japonais. Ayant un père styliste modéliste, j’ai toujours été dans le milieu de la création et de la mode. Mes créations sortent tout droit de mon imagination qui se nourrit d’estampe, de tradition, d’histoires japonaises. Je commence toujours par le papier qui va ouvrir les idées d’assemblage. »

L'atelier Leksart et sa production artisanale
L’atelier Leksart et sa production artisanale de bijoux en origami

Qu’est-ce que le papier Washi utilisé pour les bijoux en origami ?

C’est un papier fabriqué artisanalement au Japon depuis le VIIème siècle. Il est fabriqué le plus souvent à partir de l’écorce de mûrier. Il existe plus de quatre cents sortes de papier Washi, aux motifs et couleurs variées, certaines sont même classés au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Le papier Washi est léger, flexible et solide.

Les graphismes utilisés sur ce papier sont les mêmes que sur les tissus de kimono.

Du papier Washi aux kimonos
Du papier Washi aux kimonos

Comment sont fabriqués les bijoux en origami ?

« Chaque breloque, qu’elle soit en origami ou en découpe de papiers, est vernie et vitrifiée 3 fois. Ce qui demande beaucoup de minutie pour ne pas assouplir le papier. Puis, il faut compter 24 h de séchage entre chaque couche de verni. Une création demande minimum 4 jours pour être prête. Et c’est toujours en série très limitée ou en pièce unique. Je partage à travers elle beaucoup de poésies japonaises et m’inspire du bouddhisme et du shintoïsme qui reste la religion traditionnelle au Japon. Cette dernière se base sur le culte des ancêtres, la vénération des Dieux et le respect de la nature. A chaque dois que je m’installe dans mon atelier, je m’immerge dans cette culture et ses traditions pour faire naître mes bijoux. »

Temple japonais à la floraison des cerisiers
Temple japonais à la floraison des cerisiers

La légende des mille grues

Le 18 février, Alexandra a atteint les mille grues, 1006 exactement…

« La légende des mille grues est une légende originaire du Japon, où l’origami est très pratiqué, qui raconte que si l’on plie mille grues en papier, on peut voir son vœu de santé, longévité, d’amour ou de bonheur exaucé.

Cette légende est aujourd’hui associée à une jeune fille japonaise, Sadako Sasaki. Enfant, elle fut exposée au rayonnement du bombardement atomique d’Hiroshima et atteinte de leucémie. Ayant entendu la légende, elle décida de plier mille grues espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir. Elle confectionna au total 644 grues de papier. Sadako Sasaki mourut le 25 octobre 1955 à l’âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu’elle pouvait trouver, jusqu’aux étiquettes de ses flacons de médicament.

L’histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Pour soutenir son action et honorer sa mémoire, ses compagnons de classe plièrent le nombre restant de grues en papier et elle fut enterrée avec une guirlande de mille grues.

Aujourd’hui, dans le Parc de la Paix d’Hiroshima, se dresse une statue dédiée à la mémoire Sadako et placée sur un piédestal en granite ; elle tient une grue en or dans ses bras ouverts. À sa base se trouve cette inscription : Ceci est notre cri. Ceci est notre prière. Pour construire la paix dans le monde Tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en papier est devenue un symbole international de la Paix. Depuis, il est entré dans la tradition de plier mille grues en papier lorsqu’un proche ou bien un ami est gravement malade. Au-delà de la superstition, cet acte procure courage et volonté au malade, qui se sent ainsi entouré. »

La statue de Sadako Sasaki à Hiroshima
La statue de Sadako Sasaki à Hiroshima

 

Suite du dossier « Bijoux de créateurs » 3 ème partie, ici :  Elmalao, des bijoux originaux aux perles colorées…

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